Nouveau mal du siècle, la maladie d’Alzheimer et ses conséquences sont encore largement méconnues dans notre univers normé, contrôlé, confortable. Nous peinons à éprouver les dépendances, les démences et les altérations liées à la maladie autrement que comme une violence et une insulte à l’égard de notre vision de la dignité humaine.
Comment la collectivité accepterait-elle une pathologie qui détruit tout ce que l’homme a construit rationnellement ? Comment l’individu peut-il faire face à un état qui touche à son identité et le ramène à sa fragilité originelle ? Comment parvenir à respecter l’intégrité du malade-citoyen quand l’accès à sa conscience semble impossible ? En soulevant ces paradoxes, la maladie d’Alzheimer nous interroge au plus profond de notre être, individuel et collectif.